Tous les étés, les moustiques reviennent et c’est normal car ils sont naturellement présents dans toutes les régions tempérées et tropicales du monde. Ces insectes énervants, vecteurs de maladies peuvent être régulés via diverses solutions. Fabriquer un nichoir à chauve-souris est un bon moyen pour limiter leur impact.
Vie du moustique
Pour rappel, l’eau stagnante est responsable de la prolifération des moustiques. Cependant, cette profusion n’est pas une fatalité. En effet, les écosystèmes en équilibre écologique ne sont pas propices à ce phénomène car de nombreux prédateurs tels que les grenouilles, les chauves-souris, les larves de libellules et divers invertébrés régulent la reproduction des moustiques.
En milieu naturel, le développement larvaire du moustique nécessite la présence d’eau stagnante (zones humides inondables, marécages, fossés,…) mais le moustique aime aussi les milieux urbains et notamment les contenants pouvant recueillir de l’eau (soucoupes de pots de fleurs, gouttières non entretenues, fosses vidangeables, fosses septiques abandonnées, bidons de récupération des eaux de pluie, citernes, vieux pneus, etc).
Installer des nichoirs
Les chauves-souris sont très utiles pour limiter la prolifération des moustiques car elles mangent l’équivalent d’1/3 de leur poids chaque nuit, soit près de 3 000 moustiques ! L’installation de nichoirs à chauves-souris permet de pallier au manque d’endroit de repos pour ces mammifères en milieu urbain et de recréer un équilibre écologique.
Par exemple, le Syndicat de l’Orge réalise des opérations d’aménagement et de gestion écologique pour restaurer les milieux naturels et rétablir les équilibres écologiques réguler naturellement les moustiques lors des épisodes de prolifération. Des gîtes artificiels à chauves-souris ont été installés sur certains secteurs de notre territoire pour pallier le manque de cavités naturelles qui leurs sont favorables.
Fabriquer votre nichoir à chauve-souris
Ce tuto réalisé par le Département de l’Aveyron vous permettra de fabriquer un nichoir à chauve-souris en suivant pas-à-pas les étapes de réalisation.
Nous avons tous un rôle à jouer pour favoriser la biodiversité dans un contexte urbain où les équilibres naturels sont particulièrement perturbés et ainsi limiter la prolifération des moustiques. Les jardins sont de véritables réservoirs de biodiversité et permettent ainsi de connecter les espaces naturels entre eux.
Pour aller plus loin
Entretenir le jardin de manière différenciée
- Augmenter la hauteur de coupe pour ne pas détruire les nids des pollinisateurs et permettre à la micro faune de trouver refuge malgré la coupe ; cela permet aussi de renforcer la résistance du gazon à la sécheresse
- Laisser du bois mort au sol et sur pied ou installer des nichoirs ou des gîtes pour la faune pour permettre à certaines espèces de se reposer
- Arrêter l’utilisation de pesticides et autres produits chimiques néfastes pour la biodiversité et sa santé
- Favoriser les déplacements de la petite faune en créant des ouvertures dans les clôtures des jardins
Notre patrimoine naturel est fragile, chacun peut agir pour le préserver… et cela commence sous nos fenêtres !
Se protéger des moustiques
- Ne pas sortir à la tombée de la nuit
- Mettre des moustiquaires aux fenêtres
- Porter des vêtements couvrants
- Planter des espèces répulsives : basilic citronné, menthe, lavande, géranium
- Diffuser et utiliser des répulsifs naturels : huile essentielle de citronnelle, d’eucalyptus citronné, de citron et clou de girofle, sous forme de bougie, encens, diffuseurs ou vaporisateurs